Les sujets de dissertation d'externe 2007 sont ou seront dans les commentaires du message ci-dessous intitulé "1ère manche". Je les ai mis aujourd'hui à la demande d'une future candidate de l'année prochaine (et n'oubliez pas de vous inscrire, à partir de septembre/octobre pour la première manche de l'inscription qui se fait en trois manches) qui m'a demandé ce qui est tombé cette année.
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Je n'ai pas passé la 2nde manche de l'interne. Voici la 1ère manche de l'externe faite.
Si elle est gagnée, c'est l'avenir qui nous le dira.
dominique/dominika
Si elle est gagnée, c'est l'avenir qui nous le dira.
dominique/dominika
1 Kommentar:
Je vous propose des thèmes corrigés personnels pour l'entraînement des candidats.
Exemple :
Destins d’exilés
Qui n’a jamais connu l’exil ignore ce qu’est le son d’une voix amie. Au-delà du combat politique et de leur Allemagne intérieure, les exilés se retrouvaient entre semblables pour partager avant tout le rare bonheur de
s’abandonner dans la même langue, à savourer sa résonance et ses contrastes. On avait réussi à les expulser de leur patrie, pas de leur langue. Elle était la seule vraie patrie de la grande famille de l’émigration.
L’Europe paraissait trop petite pour l’accueillir toute entière.
Les étrangers ne bénéficiaient pas d’un siège à la Société des nations, non plus que les apatrides, avec lesquels on les confondait souvent, alors qu’ils se distinguaient non par leur absence de patrie mais pas leur excès de patries. Les exilés étaient déplacés partout où ils cherchaient à se placer. Tout les ramenait à leurs racines, ce poison de la nostalgie, alors qu’ils avaient réussi à s’en arracher. La question n’était même pas de savoir si le pays leur manquait. Ils ne se demandaient plus ce qu’ils allaient devenir sans lui, mais ce qu’il allait devenir sans eux.
Pierre Assouline,
Lutetia
CORRIGE
Schicksale von Emigranten
Wer nie im Exil gelebt hat, kann nicht wissen, was der Ton einer vertrauten, freundlichen Stimme bedeuten mag. Über den politischen Kampf und das Deutschland hinaus, das die Emigranten in sich trugen, trafen sie mit ihresgleichen vor allem deswegen zusammen, weil sie dann gemeinsam das seltene Glück erleben konnten, ihr Herz in derselben Sprache auszuschütten und deren Klänge und Kontraste zu genießen. Man hatte sie aus ihrer Heimat vertreiben können, jedoch nicht aus ihrer Sprache. Sie war die einzige, eigentliche Heimat der großen Familie der Emigranten. Europa schien zu klein zu sein, um sie ganz aufnehmen zu können.
Die Ausländer hatten kein Recht auf einen Sitz im Völkerbund und die Heimtlosen auch nicht, mit denen sie oft verwechselt wurden, wobei sie sich doch von ihnen dadurch unterschieden, dass sie zu viele Heimatländer hatten, während die anderen eben kein Heimatland hatten. Die Emigranten waren überall fehl am Platze, wo sie gerade einen Platz suchten. Alles führte sie zu ihren Wurzeln zurück, dieser giftigen Nostalgie, während es ihnen doch gelungen war, sich davon loszureißen. Es ging nicht einmal darum, ob die Heimat ihnen fehlte. Sie fragten sich nicht mehr, was ohne sie aus ihnen werden sollte, sondern was die Zukunft der Heimat ohne sie sein könnte.
Nach Pierre Assouline
http://allemandsuperieur.wifeo.com
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